26 juin 2013

Guet-apens

Sam Hawken
titre original : Tequila sunset
traduction de Mireille Vignol
éditions Belfonfd-noir, juin 2013


Présentation de l'éditeur : 
À Ciudad Juárez, les crimes se suivent mais ne se ressemblent pas... Après Les Disparues de Juárez, Sam Hawken nous entraine dans une oppressante et terrifiante plongée en apnée dans l'enfer des gangs de la frontière mexicaine. Corruption, meurtres et trafics en tout genre, une enquête sur le fil du rasoir, une terrifiante plongée dans l'enfer des gangs de la frontière américano-mexicaine.

À peine sorti de prison, Flip Morales est contacté par le chef du redoutable gang des Aztecas pour une délicate mission : transporter des « marchandises » entre la ville texane d'El Paso et sa jumelle mexicaine Ciudad Juárez. Alors que Flip s'était promis de rester clean pour la belle Graciela, le voici contraint de replonger... Pour Cristina Salas, pas facile d'assumer une vie de mère célibataire et un job d'officier de police. Depuis que les Aztecas ont fait d'El Paso leur nouveau terrain de jeu, la jeune femme est sur le pied de guerre. Mais qui aura le cran de briser la loi du silence ? Et si l'agent fédéral mexicain Matías Segura, le monsieur anti-criminalité de Juárez, pouvait l'aider à mettre fin au carnage ?

Alors que s'organise une vaste opération de nettoyage des deux côtés de la frontière, la vie de trois personnes s'apprête à basculer...

L’auteur :
Né au Texas, Sam Hawken a fait de nombreux séjours au Mexique, jusqu'à ce que la région devienne infréquentable en 2006, avec le début de la guerre du narcotrafic. Très marqué par l'histoire de ces centaines de femmes disparues dans l'État du Chihuahua, il s'est longuement documenté pour écrire son premier roman, Les Disparues de Juárez (2012), finaliste en Angleterre du prestigieux « New Blood » Dagger Award. Guet-apens est son deuxième roman à paraître chez Belfond. Il vit à Washington avec son épouse et leur fils.


Voila un nouveau livre avec Ciudad Juárez en toile de fond, avec guerre entre bandes criminelles, trafics divers et le tout qui gravite autour de la frontière mexicano-étasunienne. Cette frontière que ceux du nord voudraient infranchissable, est en fait, pour ceux du sud un véritable aimant. Depuis les années 1950 elle est le lieu de passage de toute la contrebande entre les deux pays, le sens des flux variant avec la nature des trafics.

Une nouvelle fois, l’illustration utilisée est une calavera, motif décidément très à la mode ces derniers temps, mode qui perdure puisque lancée par un anglais en 1601, revigorée par Jose Guadalupe Posada et maintenant par les graphistes modernes mexicains.

 
Calavera inglesa

Voir aussi : la littérature inspirée par Ciudad Juárez.
Voir aussi : calaveras

PhH

4 juin 2013

Les oies sauvages meurent à Mexico

Requiem pour les Saint-Patrick
Patrick Mahé
éditions fayard - février 2013

résumé de l'éditeur :
1846 : ils s'appellent John O'Reilly, Francis O'Connor, Patrick Dalton... Ils sont irlandais. Fuyant la Grande Famine qui ravage leur île, ils ont traversé l'Atlantique à bord de bateaux cercueils. Mais l'Amérique anglo-saxonne et protestante n'a que faire de ces nouveaux émigrants celtes qui n'ont pour richesse que la religion catholique... Les plus jeunes s'engagent dans l'armée, avec l'espoir que le sang versé leur vaille la reconnaissance de leur patrie d'adoption.
Mais l'accueil des gradés fait d'eux de nouveaux parias : sévices, punitions, humiliations... Alors ils désertent. Au-delà de la frontière texane, ils rallient le général Santa Anna, le tombeur de Fort Alamo ! Ainsi naît, au sein des troupes mexicaines, le bataillon des Saint-Patrick, alias Los San Patricios. Du Connemara au Rio Grande, leur destin tragique illustre un pan singulier de l'histoire du XIXe siècle, quand le Mexique s'étendait encore jusqu'à l'opulente Californie

Le souvenir de ces soldats irlandais se perpétue au sein du Batallón San Patricio de Mexico, groupe de musique fondé en 1997 pour le 150e anniversaire de l'histoire héroique de ces Irlandais et Ecossais qui se rangèrent aux côtés des mexicains lors de la guerre avec les Etats-Unis de 1847. La mission du groupe est de perpétuer la musique des cornemuses au Mexique, pour honorer la mémoire des membres du Batallón de San Patricio qui ont donné leur vie pour le Mexique.

L'orchestre organise cours et répétitions au Museo Nacional de las Intervenciones, au couvent de  Churubusco (métro Général Anaya). Ce lieu est symbolique car c'est la que se déroula la dernière bataille a laquelle prirent part les Saint-Patrick, le 20 aout 1847. Pour commémorer cet épisode, le Batallón de San Patricio donne tous les premiers dimanches du mois à 17 heures une cérémonie militaire (military tattoo) sur l'esplanade du musée.

Annonce du tattoo pour le 5 de mayo
 (crédit photo : Banda de gaitas del Batallón San Patricio)
 
A la feria de las culturas amigas, mai 2013
(crédit photo : Banda de gaitas del Batallón San Patricio)
 

La présentation du livre par son auteur dans l'émission de Philippe Vallet sur France-info le 29 mars 2013 : écouter l'émission.
 
 
PhH