24 juillet 2014

Cortés


Christian Duverger
éditions Fayard - 2001

Hernan Cortes fut la grande figure espagnole de la conquête de la Méso-Amérique.
L’auteur de ce livre, Christian Duverger, nous dresse un portrait magistral de ce « conquistador » qui par son parcours et sa forme de pensée se démarque des hommes de son époque. « Cortes s’exprime en latin ce qui casse évidemment l’image du conquistador inculte et brutal » mentionne l’auteur.

Arrivant d’Espagne en 1506, Cortes fait ses classes à Cuba et à Saint Domingue. En 1519 il quitte Cuba pour les terres se trouvant à l’ouest. En moins de deux ans, Hernan Cortes conquiert l’empire aztèque, territoire de l’actuel Mexique, et essaie d’accomplir son idéal de colonisation. Il se bat pour mettre en place une société métisse et prône la fusion entre espagnols et indigènes, ce qui n’est pas du goût de la Vieille Castille.

Cortes, bien que déjà marié en Espagne, vit avec une interprète indienne, la Malinche, qui lui donnera un fils mais qui lui permettra, surtout, de mieux s’intégrer dans la communauté indigène. Adulé par certains, méprisé par d’autres, il restera toujours écartelé entre deux mondes.

Christian Duverger ne peut cacher son admiration pour son héros et nous le rend attachant malgré son comportement qui reste très contestable, d’un point de vue humain. Cependant ce livre est un fantastique témoignage de cette époque dramatique qui a changé à jamais l’histoire du continent américain.

« Christian Duverger est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (chaire d'anthropologie sociale et culturelle de la Méso-Amérique). Depuis 1973, il a parcouru l'Amérique centrale et le Mexique où il a dirigé de nombreuses missions scientifiques. » Il est l’auteur de La Fleur létale (Seuil, 1979), de L’Origine des Aztèques (Seuil, 1983 et « Points Histoire », 2003), et d’une biographie de Cortès (Fayard, 2001) qui a fait date.


En castillan
editorial Taurus
2005

Hernan Cortes fue la gran figura de la conquista española de Meso-América. El autor de este libro, Christian Duverger, nos presenta un retrato magistral del "conquistador", quien a través de su trayecto y su forma de pensar se distingue de los hombres de su tiempo. "Cortés se expresa en latín lo que, obviamente, rompe la imagen del conquistador inculto y brutal." menciona el autor.

Llega de España en 1506, y hace su instrucción militar en Cuba y en Santo Domingo. En 1519 sale de Cuba para explorar las tierras al oeste. En menos de dos años, Hernán Cortés conquista al imperio azteca, territorio del México de hoy, y trata de lograr su ideal de colonización. Lucha para establecer una sociedad mestiza y promueve la fusión entre españoles e indígenas, lo que no agrada a la vieja España.

Cortes, aunque casado en España, comparte su vida con una intérprete indígena, la Malinche, de la cual tendra un hijo, pero lo más importante es que le permite una mejor integración en la comunidad indígena. Adorado por unos, odiado por otros, siempre se debate entre dos mundos.

Christian Duverger no puede ocultar su admiración por su héroe y nos lo hace entrañable a pesar de que el comportamiento de este, sigue siendo altamente cuestionable, desde un punto de vista humano. Sin embargo, este libro es un fantástico testimonio de esta época dramática que cambió para siempre la historia del continente americano.

Christian Duverger es director de estudios en « l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales” (cátedra de antropología social y cultural de Mesoamérica). Desde 1973, ha viajado en América Central y en México, donde dirigió numerosas misiones científicas.

ChB




En janvier 2013, Christian Duverger a publié Cortès et son double - Enquête sur une mystification.


Présentation de l'éditeur
1568. Un ancien compagnon de Cortés, Bernal Díaz del Castillo, écrit, à la fin de sa vie, L’Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne, considérée encore aujourd’hui non seulement comme un document de première main, mais comme un authentique chef-d’œuvre littéraire, qui met en scène, sur fond de volcans mexicains, des conquistadores, des franciscains, des courtisans, des guerriers indigènes… Voilà la version officielle. Mais elle ne résiste pas à l’examen approfondi auquel se livre Christian Duverger. Alors surgit une énigme : qui est cet homme qui se cache dans l’ombre ? Quel est son dessein ?

Avec une écriture jubilatoire, Christian Duverger nous entraîne dans une enquête au long cours, où l’on côtoie Cortés et Malinche, Díaz del Castillo, Charles Quint et José Maria de Heredia. On s’invite à quelques procès, on ouvre des testaments, on surprend des complots d’antichambre. On suit à la trace de précieux manuscrits qui disparaissent et réapparaissent en Espagne, au Mexique, au Guatemala. On entre peu à peu dans l’alchimie d’une insoupçonnée création littéraire qui sut déjouer l’absolutisme et ses interdictions pour défier le temps. Et au cœur de l’énigme, on découvre ce que la gloire doit au secret.

Christian Duverger, spécialiste du monde méso-américain, historien et archéologue,  est l’auteur de La Fleur létale (Seuil, 1979), de L’Origine des Aztèques (Seuil, 1983 et « Points Histoire », 2003), et d’une biographie de Cortès (Fayard, 2001) qui a fait date.


Également publié chez Taurus en 2013 en castillan, Hernán Cortés -Más allá de la leyenda.


Reseña del editor
La Conquista de México arroja una cruda luz sobre la complicada mezcla de la civilización humana. En ese encuentro del Viejo y el Nuevo Mundo, choque de una inusitada violencia, cada uno ve la barbarie en el otro campo. ¿Cómo interpretar una cultura en la que se yuxtaponen las hogueras de la Inquisición y el espíritu libre del Renacimiento? ¿Cómo comprender el refinamiento de los aztecas y a la vez su práctica del sacrificio humano? ¿Fue Hernán Cortés el conquistador brutal que sugiere su negativa leyenda?

En esta biografía, Christian Duverger despoja al hombre de su condición de mito para perfilar a un personaje nada ordinario y muy lejos del tradicional arquetipo: Cortés es culto, seductor y refinado; prefiere el gobierno de las mentes a la fuerza, que, no obstante, sabe manejar. Tiene voluntad e inteligencia; conoce tanto el éxito como el fracaso; posee familia y amigos y se debate entre amores complicados; envejece; sus reflexiones profundas chocan con sus preocupaciones más terrenas y, cuando ve venir la muerte, juzga su época.

Duverger dibuja así a un Cortés de personalidad compleja cuyos contornos son, sin duda, polémicos, y que se inscribe en una fase particularmente sensible de la historia de América, en la que las sociedades indígenas sufren la intrusión española. Para Duverger, Cortés, hijo de Castilla, es al mismo tiempo un tránsfuga que elige muy pronto a la América de los indios. En ruptura con su cultura de origen, sueña con fundar otro mundo a partir del mestizaje.

23 juillet 2014

Guerrero, d'après l'histoire de Gonzálo Guerrero, "el renegado"

Dessins de Camille Legendre, scénario de Richard Marazano
Editions Carabas
Tome 1, L’étranger, 2008
Tome 2, Le destin accompli, 2009

Ce récit de Richard Marazano et Camille Le Gendre s’inspire de l’histoire de Gonzálo Guerrero. Ce Castillan est un des seuls survivants d’une expédition ayant fait naufrage en 1511 près de la péninsule du Yucatan. Capturés par les Mayas, Gonzalo Guerrero et le frère franciscain Gerónimo de Aguilar, sont les deux seuls espagnols à survivre à ce périple.

Les duègnes lui ont prédit un avenir magnifique à sa naissance. Habité par leurs voix, Guerrero est parti conquérir le Nouveau Monde. Capturé par des guerriers du Yucatán, il voit ses compagnons d’armes offerts en sacrifice à des dieux avides de sang. Pourtant la beauté du lieu, la simplicité des habitants, la bonté d’Ukmal, son maître, et de sa famille le touche profondément. Alors qu’il s’acclimate peu à peu à sa nouvelle vie, son âme est déchirée entre ses racines espagnoles et ce monde qu’il découvre un peu plus chaque jour. Son propre nom est un tourment : Guerrero, le guerrier, élevé pour combattre et tuer. Quel sera donc son choix ?

L’histoire se déroule au rythme de la rencontre de deux mondes et de la compréhension qui, peu à peu, se fait jour chez l’Ibérique. A l’horreur engendrée par les sacrifices sanglants des prisonniers qui périssent en haut des pyramides sous le couteau d’obsidienne succède l’étonnement face à un univers inconnu, un chatoiement de couleurs inouï, une douceur de vivre exceptionnelle. Effleurant la corde de la sensibilité, Marazano parvient à transcrire avec force et justesse cet apprentissage mutuel entre l’étrange étranger blanc et ces Mayas impénétrables. Parallèlement à son acclimatation progressive, les interrogations de Guerrero, d’abord nombreuses, se dispersent avant de s’effacer en fin d'album. Elles prennent la forme d’un chœur de duègnes. Toutes de noires vêtues, pareilles aux sorcières de Macbeth, elles lui rappellent sans cesse ses origines, le persécutent de leurs cris et de leurs accusations. La mise en scène très théâtrale liée à leur apparition s’apparente fortement aux pièces des plus grands dramaturges de la Grèce Antique.
Une page du tome 1 - © Editions Carabas 2008 Marazano/Le Gendre
L’impression que ces femmes font est d’autant plus grande que Camille Legendre les représente dans leurs vêtements sombres sur un fond gris – celui de la mémoire ou de la stérilité de leur intransigeance aveugle ? Leurs visages pâles déformés évoquent le personnage hurlant de Munch, tandis que les Mayas et Guerrero se détachent et s’animent dans les ocres, les bruns et les rouges flamboyants du Nouveau Monde. Formidable peintre, Legendre rend magnifiquement la noblesse des traits mayas, l’intensité de la violence et la douceur infinie de cette terre. Ici le lecteur reconnaît les panaches de plumes qu’affectionnaient les Amérindiens, là les ébauches et esquisses de quelques monuments précolombiens. C’est une fresque mouvante et vivante qui se déroule pour le plus grand plaisir des yeux.
L’étranger est le splendide premier volet d’un diptyque, qui s’annonce très prometteur. A ne pas manquer, ne serait-ce que pour le graphisme !
Chronique de M. Natali sur BDGest.


Dans le tome 2, Le destin accompli, conquistador échoué en terres Maya, Guerrero abandonne son nom pour prendre celui d’Aroca. Alors que les conquêtes de Cortès menace sa cité, c’est lui, le blanc tatoué, l’hidalgo renié, qui prendra les armes et mènera la révolte.



Quelques mots sur Gonzálo Guerrero

Gonzalo Guerrero, originaire de Huelva, est l'un des deux Castillans naufragés que Hernán Cortés rencontre lors de son expédition sur la péninsule du Yucatan. Il est le symbole pour certains de l'indianisation extrême et pour la plupart des historiens du métissage. Victime, tout comme Geronimo de Aguilar, d'un naufrage en 1511, il parvient à s'intégrer dans une tribu indienne. Retrouvé par Cortès en 1519, Gonzalo était marié et père, tatoué, le visage peint, les oreilles percées ; il refuse de réintégrer la vie européenne. Il est accusé d'avoir fait échouer la première expédition envoyée au Mexique (celle de Hernandez de Cordoba en 1517). En effet, les Indiens de Campeche avaient mal accueilli les envahisseurs castillans au cri surprenant de "Castilan, Castilan ".

Source : wikipedia


 Vignette dans le tome 2 - © Editions Carabas 2009 Marazano/Le Gendre

 Jerónimo de Aguilar y Gonzálo Guerrero : dos actitudes frente a la historia
A lire dans Mexico desconocido, un article (en castillan) sur Jerónimo de Aguilar et Gonzálo Guerrero, deux attitudes face à l’histoire.

Un article de L’Universal consacré au documentaire de TV-Unam, réalisé en 2013 sur Gonzálo Guerrero. TV-Unam a reçu le prix national de journalisme pour ce documentaire : « Entre dos mundos. La historia de Gonzálo Guerrero ».



Aujourd’hui, Gonzálo Guerrero est souvent appelé le père du métissage.
En 1527, Francisco de Montejo cruzó el océano Atlántico con el objetivo de conquistar la región maya. Entre tanto, el imperio azteca había caído ya en manos de Hernán Cortés. Gonzalo Guerrero y los mayas dieron la más férrea defensa, y el padre del primer mestizaje en lo que hoy es México murió en la batalla de Puerto Caballos, en Honduras. Al día siguiente de la batalla, el 14 de agosto de 1536, el gobernador Andrés de Cerezeda dio fe del suceso. Por su parte, los españoles se refirieron a Gonzalo Guerrero como el maldito traidor, apóstata que renegó de su patria, de su sangre, de su fe y negó a Cristo.

En cambio, agradecidos, los mestizos de Quintana Roo escribieron en su himno :
Esta tierra que mira al oriente,
cuna fue del primer mestizaje
que nació del amor sin ultraje,
de Gonzalo Guerrero y Za'asi.
Gonzálo Guerrero et le métissage ont été au centre d'un cycle de conférences en 2011 au Quintana Roo.


Il est aussi le sujet de plusieurs livres :

Un roman de Eugenio Aguirre, traduit en français et publié aux éditions l'Harmattan (épuisé).

La novela es un recuento realista y bien documentado de la odisea de este héroe olvidado por el tiempo. El lenguaje y la ambientación evidencian un gran conocimiento de la región y su historia, así como de la cultura maya, lo que hace a esta obra sumamente recomendable para quien desee acercarse al tema con un interés más allá del gusto por la aventura. Su autor Eugenio Aguirre, quien ha recreado en novelas anteriores la vida de personajes como Isabel Moctezuma, Hidalgo y otros, recibió por su magnífica obra sobre Gonzalo Guerrero, la Gran Medalla de Plata de la Academia Internacional de Lutèce 1981.


Une étude de Carlos Villa Roiz.



En Gonzalo Guerrero…, Carlos Villa Roiz presenta la vida de Gonzalo Guerrero (España, ¿1470? – Honduras, 1536), quien fue quizás el primer “conquistador” en conquistar realmente, es decir, en establecer una comunicación e intercambio cultural con los habitantes del mundo americano en un plano de relativa igualdad. En 1511 naufragó en las costas de Yucatán; fue hecho prisionero por los mayas; paulatinamente se ganó un lugar en esa sociedad y llegó a ser jefe militar, cacique, esposo de una princesa y muy apreciado por la población maya de la zona de la península de Yucatán.

Con él naufragó también el fraile Jerónimo de Aguilar, compañero de viaje que igualmente fue hecho prisionero. Vivió ocho años como esclavo entre distintos pueblos mayas, siempre con la mente puesta en que algún día lo rescatarían sus hermanos españoles. En cambio, Guerrero, soldado arcabucero, dejó de lado los ideales de conquista, gloria, oro y fama, para dar paso a una experiencia inusitada en un mundo totalmente desconocido para el mundo del que él venía. Sentó familia, tuvo hijos (tal vez los primero mestizos conocidos sin violación sexual de por medio), ocupó un lugar destacado en la sociedad maya de entonces y combatió al lado de varias tribus mayas defendiendo la península de Yucatán y zonas aledañas.

La novela, como narración, tiene un estilo frágil, lo que la hace mejor libro de historia que novela. Algunas voces en ella son inverosímiles, profundamente eruditas y omniscientes. Por ejemplo, la narradora principal, la hija de Gonzalo Guerrero, es de una sapiencia descomunal y cita la mitología griega o sucesos europeos cercanos de imposible alcance para una esclava maya de mediados del siglo XVI, por muy criada de españoles que hubiera sido. Otros, como el mismo Guerrero, soldado, se expresa como si estuviera a 300 años de distancia de su época y habla de Edad Media, Renacimiento, Colón no era un científico como Bacon, etcétera, o se refiere a Diego de Landa y a Cortés como personajes históricos, cuando se supone que son contemporáneos.

En su descargo, la obra es abundante en datos históricos interesantes (con notas a pie de página y bibliografía) y presenta una visión sensible de la invasión al continente a través de las reflexiones de un hombre que involuntariamente tiene la oportunidad de conocer a los habitantes de estas tierras “descubiertas”. En algunos pasajes describe las importantes oportunidades que tuvieron los nativos para expulsar de sus tierras a los invasores, especialmente cuando avanzadas de sólo unos pocos soldados españoles, mal armados y cansados, apenas se acercaban a las costas de lo que ahora llamamos El Caribe mexicano.

El autor destaca la incapacidad que por la sorpresa, la admiración o bien por el temor a las profecías que anunciaban a los hombres barbados que vendrían de oriente, tuvieron los pueblos nativos para detener el inminente avance de una civilización que llevaría a la suya casi a la extinción.

Gonzalo Guerrero es una figura singular en la historia de México y de España. Destaca sobre todo por su postura contraria a los conquistadores españoles y su simpatía hacia los diferentes pueblos mayas. Supo ver y más o menos comprender la grandeza de la civilización que estaban devastando sus compatriotas. Sufrió el esclavismo con los mayas, pero al mismo tiempo tuvo oportunidad de conocer otro mundo sin el hambre de poder, oro y gloria que ofuscó a muchos de sus antiguos compañeros. Al final, irónicamente, habiendo sido él arcabucero, muere por un disparo de arcabuz en Honduras, combatiendo a la cabeza de los mayas en contra de sus ex paisanos.
(Résumé de Gonzalo Lara, Profesor de Español, CEPE-CU, UNAM, México)

Héros de l'histoire mexicaine et de la péninsule yucatèque, Gonzálo Guerrero a été honoré par plusieurs statues.

Monument a Gonzálo Guerrero, "padre del mestizaje" -  Mérida, Yucatán, México.


Bronze de Gonzálo Guerrero -  Akumal, Quintana Roo, México.
(wikipedia)


 La cuna del mestizaje (le berceau du métissage)
Guerrero, son épouse Ix Chel Can et ses enfants - Chetumal, Quintana Roo, México.


PhH

17 juillet 2014

Narco-bd, une nouvelle série en France aux éditions du Lombard

Après les succès du genre au cinéma et en littérature, le narcotrafic inspire scénaristes et dessinateurs de bandes dessinées dans l'hexagone. Les éditions du Lombard publient Narcos, une série qui en est à son troisième tome. C'est l'histoire de deux agents de la DEA étasunienne qui font face aux cartels, notamment mexicains. C'est scénarisé par Herzet et dessiné par Giuseppe Liotti.

Tome 1 : Coke and roll

Il s'appelle Rico Riva. Pour sa femme et ses amis, il est formateur pour les jeunes recrues de la D.E.A. En réalité, il émarge au service Action et hérite des missions les plus périlleuses. Il passe sa vie dans les bas-fonds de l'Amérique Latine, arme au poing, à déstabiliser la production des cartels de la drogue. Objectif qu'il partage avec son collègue Matthew Deadrick. Mais le terrain de Matthew, ce serait plutôt les yachts huppés de Miami, là où se décide la distribution. Un objectif commun, deux routes parallèles...


Tome 2 : Tequila 9mm


 Avec la Santa Muerte en tatouage, un grand classique du look narco

Amateurs de thrillers musclés et de polars bien troussés, « Narcos » saura vous combler ! Emmanuel Herzet, secondé par Orville, nous entraîne dans les bureaux de la DEA et sur le terrain de la lutte contre les narcotrafiquants... Suspense et action garantis ! Le récit, très bien documenté, montre une maîtrise parfaite des codes du genre – un certain humour par exemple – mais sans jamais oublier de s'autoriser certaines audaces. Ainsi, pendant toute la première partie, ce sont deux intrigues parallèles, et donc deux héros, que nous accompagnons. Au fil de la lecture, les personnages se révèlent bien plus complexes que leur apparence stéréotypée ne le laissait imaginer et l'intrigue s'enrichit d'un développement politique de cette bataille contre la drogue et la corruption. Le dessin réaliste de Giuseppe Liotti, parfaitement dans le ton, se met au service du scénario, comme le découpage très cinématographique qui rythme l'histoire. Finalement, jouant avec les ficelles du genre, les auteurs livrent un récit nerveux, divertissant et très accrocheur. De quoi passer un très bon moment.

Tome 3 : Mexico'n carne
(Devant la persistance de ce cliché, il est toujours utile de rappeler que le chili con carne n'a rien à voir avec le Mexique, ni avec le Chili d'ailleurs !)


La salve honorant la mémoire de Jasper Blythe n'a pas été tirée que, déjà, le mort fait ressurgir un passé que beaucoup auraient aimé oublier. Riva et Deadrick viennent de mettre la main sur le légendaire agent Faust, disparu après avoir mis sur pied l'un des protocoles des plus embarrassants pour la CIA. Mais nos deux agents de la DEA n'ont aucune intention de laisser ces ennemis intérieurs s'en tirer à si bon compte...



Images et textes : site des éditions du Lombard.






3 juillet 2014

Epices et passions mexicaines à Montpellier


L’association Uniframex, en collaboration avec le blog CasaDely et le magasin Modarte, organisait le 2 juillet une soirée autour du livre de Laura Esquivel, « chocolat amer », traduction de « como agua para chocolate ».

Christine et Rocío ont présenté le livre, l’auteur, en insistant sur le lieu – nord du Mexique -, l’époque – révolution mexicaine-, et les protagonistes de l’histoire. A partir de ce livre relevant du réalisme magique –quand la réalité et le paranormal s’emmêlent -, elles ont fait frissonner un auditoire captivé par la gamme des sentiments transmis par Tita à travers sa cuisine à ceux qui, la dégustant, devenaient les réceptacles des humeurs puissantes de la cuisinière. Au delà du texte, elles ont exposé l’importance de la cuisine dans la culture mexicaine, le féminisme de l’auteur qui se rebelle contre une société machiste à travers le personnage principal, et la remise en cause de traditions passéistes terriblement pesantes, comme celle qui voudrait que l plus jeune fille d’une famille ne puisse se marier pour se consacrer toute sa vie à ses parents, tradition qui est la trame du livre mais dont l’origine est inconnue.






En deuxième partie, Cecilia, Yanin et Paul ont présenté leur performance « la boite d’allumettes ». Inspiré par un passage du livre de Laura Esquivel, les acteurs ont ému le public par leur jeu très juste et une mise en scène aussi originale qu’efficace. Alternant les moments de silence, de chant et de déclamation, la pièce mettait en évidence les émotions rythmant l’œuvre, tristesse, joie, sérénité, plénitude. La performance était illustrée par une bande son très bien choisie et par des textes remarquablement écrits dans lesquels la simplicité sublimait la sincérité. Le trio, formé pour l’occasion, a fait preuve d’un grand talent et a conquis le public.





Après la nourriture de l’esprit, le troisième temps de la soirée s’est fait sur la dégustation de l’excellent mole oaxaqueño préparé par Rubi, plat emblématique du Mexique et qui a de nombreuses variantes selon les états de la république. A travers le cacao amer et les nombreux piments utilisés pour cette préparation dont la recette réuni plus de 40 ingrédients, le public a eu un aperçu de ce mélange passionné qu’affectionne les mexicains, le piquant du piment marié aux effluves plus douces des autres composants. Monica a présenté une boisson préhispanique, le tejate, elle aussi à base de cacao très pur, et ses desserts, buñuelos, truffes et pastel de maïs.





Le succès rencontré par cette première laisse d’ores et déjà entrevoir d’autres évènements de ce type. Les organisateurs remercient chaleureusement Marielle de Modarte pour avoir mis son local à disposition, Marithé de Casamex qui a offert les botanas, Rubi et Monica pour leurs prestations culinaires, les présentatrices, les acteurs et le public qui a répondu à l’appel.

PhH